Petit guide pour identifier. Les plantes , les insectes , les roches ,et les animaux
Ouvrir les yeux sur la terre,
sur sa végétation, sur. Le monde animal qui la peuple, n'est-ce pas, pour
chacun de nous, l'un des plus beaux spectacles qu'un voyage puisse nous offrir?
L'automobile est un merveilleux moyen de découvrir la nature: en nous permettant
d'arriver rapidement dans les contrées les plus diverses elle nous met à
pied d'œuvre et élargit notre champ d'observation. Encore faut-il savoir
s'arrêter et quitter son véhicule assez longtemps pour se promener à pied, car
ce n'est qu'en marchant qu'on a véritablement le loisir d'observer la nature,
de percevoir son mystère et d'entendre son message. Mais pour que ce retour à
la nature porte ses fruits, nous devrons nous comporter en visiteurs
respectueux des lieux que nous aimons, notamment en nous gardant bien d'imiter
ces pique-niqueurs sans gêne qui abandonnent sur place les reliefs de leur
repas ou font hurler leur poste de radio. Respecter la nature, c'est aussi
prendre garde à ne pas blesser à mort une plante en cueillant la fleur qu'elle
nous offre, comme le font trop sou- vent des amateurs emportés par leur
enthousiasme : ainsi, nous éviterons d'arracher le pied du muguet en ramassant
le brin de fleur, de casser des branches ou d'entailler des troncs. Il faut
avoir un respect absolu des cultures et des récoltes, des fruits des vergers et
de ceux des arbres isolés, fussent-ils au bord de la route. Et si nous sommes
pris d'un attendrissement subit devant les petits du nid d'un oiseau, nous nous
abstiendrons de les capturer et de les ramener chez nous, où ils ne tarderaient
pas à mourir, faute de soins appropriés.
Mais lorsqu'on fait à chaque
pas une découverte nouvelle, qu'on se penche sur l'éclosion d'une libellule,
qu'on cherche si tel champignon est un bon comestible, qu'on veut connaître le
nom de l'arbre, du buisson, de la fleur qui nous ont paru singuliers, qu'on
espère à chaque tournant l'apparition d'une bête sauvage ou l'envol d'un
oiseau, c'est que l'on est déjà saisi par la curiosité du naturaliste. Il
faudra en acquérir les qualités: comprendre la valeur du silence, de
l'immobilité, ne pas éveiller l'attention des bêtes des mouvements
brusques, savoir se dissimuler dans le paysage en s'y intégrant. En toute
saison, des observations multiples sont possibles. L'hiver est le temps des oiseaux
hivernant sur les lacs. C'est aussi l'époque où l'on peut suivre la remontée et
la fraie des truites dans les rivières. Au printemps passent les oiseaux
migrateurs. Une exploration le long d'un marais vous réservera toutes sortes de
surprises passionnantes. C'est le bon moment pour observer les oiseaux dans la
végétation naissante: en été, ils seront presque toujours dissimulés par
l'exubérance des plantes. Puis l'automne ramènera les oiseaux de passage, et
l'on verra les canards, fuir d'un étang à l'autre et quitter les estuaires
abrités des fleuves pour le large.
Que ces quelques planches
illustrant notre flore et notre faune incitent le lecteur à la découverte!
C’est triste chose de
penser que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas (Victor Hugo) |